Vénus Khoury-Ghata
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Prix Guillaume-Apollinaire () Liste détaillée Prix Guillaume-Apollinaire () Grand prix de poésie de la SGDL ( et ) Prix Nice-Baie-des-Anges () Prix Jules-Janin () Grand prix de poésie de l'Académie française () Prix Goncourt de la poésie () Prix de poésie Pierrette-Micheloud () Prix Renaudot du livre de poche () Commandeur de la Légion d'honneur () Prix Geneviève-Moll de la biographie (d) () Maître ès jeux de l'Académie des Jeux floraux () Commandeur des Arts et des Lettres () Grande officière de l'ordre national du Mérite () |
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Vénus Khoury-Ghata, née à Bcharré (Liban) le , est une femme de lettres française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Vénus Khoury naît au Liban, près de Beyrouth, dans une famille maronite. Fille d’un militaire francophone, interprète auprès du Haut Commissariat français pendant le mandat[1] et d’une mère paysanne, elle se souvient de son enfance passée à Bcharré, village de montagne du poète Khalil Gibran[2],[1], le village de sa mère, lieu qu'elle aimait beaucoup, qu'elle appelle « au nord de tous les nords » et qu'elle qualifie de « lieu de bonheur »[3]. Elle est la sœur aînée de May Menassa[4],[5].
En 1957, elle se marie à un homme d’affaires[1]. Elle entreprend des études littéraires à l'École supérieure de lettres de Beyrouth. Elle publie son premier recueil de poémes Les Visages inachevés en 1966 et, en 1967, Terres stagnantes, chez Seghers[2]. Elle s’installe à Paris en 1972 pour fuir la guerre du Liban[6],[7], elle épouse le médecin et chercheur français Jean Ghata[8]. Elle publie son premier roman, Les Inadaptés, en 1971[2].
La femme est au centre de ses romans, en tant que personnage principal, tandis que l'homme est souvent connoté péjorativement[8]. Elle le dépeint comme responsable du péché originel, du Mal qui engloutit la femme[8].
Vénus Khoury-Ghata obtient le grand prix de poésie de l'Académie française en 2009 et le prix Goncourt de la poésie en 2011 pour Où vont les arbres[2].
En 2018, elle intègre le Parlement des écrivaines francophones aux côtés de Sedef Ecer, Paula Jacques et Khadi Hane, entre autres[9].
Elle a publié une quarantaine de romans et de recueils de poésie traduits en 15 langues[10].
Sa fille, Yasmine Ghata, est également écrivaine[11].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- Les Inadaptés, roman, Le Rocher, 1971
- Dialogue à propos d’un Christ ou d’un acrobate, roman, Les Éditeurs Français Réunis, 1975
- Alma, cousue main ou Le Voyage immobile, roman, Régine Deforges, 1977
- Le Fils empaillé, roman, Belfond, 1980
- Vacarme pour une lune morte, roman, Flammarion, 1983
- Les morts n’ont pas d’ombre, roman, Flammarion, 1984
- Mortemaison, roman, Flammarion, 1986
- Bayarmine, roman, Flammarion, 1988
- Les Fugues d’Olympia, roman, Régine Deforges/Ramsay, 1989
- La Maîtresse du notable, roman, Seghers, 1992
- Les Fiancées du Cap Ténès, roman, JC Lattès, 1995
- Une maison au bord des larmes, roman, Balland, 1998, réédition Actes Sud, coll. Babel, 2005
- La Maestra, roman, Actes Sud, 1996, collection Babel, 2001
- Privilège des morts, roman, Balland, 2001
- Zarifé la folle, nouvelles, François Jannaud, 2001
- Le Moine, l’ottoman et la femme du grand argentier, roman, Actes Sud, 2003
- Quelle est la nuit parmi les nuits, roman, Mercure de France, 2004
- La Maison aux orties, roman, Actes Sud, 2006
- Sept Pierres pour la femme adultère, roman, Mercure de France, 2007
- La Revenante, roman, L'Archipel, 2009
- Le Facteur des Abruzzes, roman, Mercure de France, 2012
- La fiancée était à dos d’âne, roman, Mercure de France, 2013
- La Femme qui ne savait pas garder les hommes, roman, Mercure de France, 2015
- Les Derniers Jours de Mandelstam, roman, Mercure de France, 2016
- L'Adieu à la femme rouge, roman, Mercure de France, 2017
- Marina Tsvétaïéva, mourir à Elabouga, roman, Mercure de France, 2019
- Ce qui reste des hommes, roman, Actes Sud, 2021
Poésie
[modifier | modifier le code]- Les Visages inachevés, poèmes, 1966
- Terres stagnantes, poèmes, Seghers 1968
- Au Sud du silence, poèmes, Saint-Germain-des-Prés, 1975
- Les Ombres et leurs cris, poèmes, Belfond, 1979
- Qui parle au nom du jasmin ?, poèmes Les Éditeurs Français Réunis, 1980, réédition Éditions des Moires, 1995
- Un faux pas du soleil, poèmes, Belfond, 1982
- Monologue du mort, poèmes, Belfond, 1986
- Leçon d’arithmétique au grillon, poèmes pour enfants, Milan, 1987
- Fables pour un peuple d’argile, suivi de Un lieu sous la voûte et de Sommeil blanc, poèmes, Belfond, 1992
- Ils, poèmes, illustrés par Matta, tirage limité, Amis du musée d’art moderne, 1993
- Anthologie personnelle, poèmes, Actes Sud, 1997, réédition 2009
- Elle dit, suivi de Les sept brins de chèvrefeuille de la sagesse, poèmes, Balland, 1999
- La Voix des arbres, poèmes pour enfants, Cherche-Midi, 1999
- Alphabets de sable, poèmes, illustrés par Matta, tirage limité, Maeght, 2000
- Le Fleuve, suivi de Du seul fait d’exister, poèmes, avec Paul Chanel Malenfant, Trait d’Union, 2000
- Version des oiseaux, poèmes, illustrés par Velikovic, François Jannaud, 2000
- Compassion des pierres, poèmes, La Différence, 2001
- Six poèmes nomades, avec Diane de Bournazel, Al Manar, 2005
- Stèle pour l'absent, poèmes, Al Manar, 2006
- Les Obscurcis, poèmes, Mercure de France, 2008
- À quoi sert la neige ?, poèmes pour enfants, Le Cherche Midi, 2009
- Orties, poèmes, Al Manar, 2011
- Où vont les arbres ?, poèmes, Mercure de France, 2011
- La Dame de Syros, poèmes, éditions Invenit, 2013
- Le Livre des suppliques, poèmes, Mercure de France, 2015
- Les mots étaient des loups, poèmes choisis, poèmes, Poésie/Gallimard, 2016
- Kaddish pour l’enfant à naître, poèmes pour enfants, avec Caroline Boidé, Bruno Doucey, 2017
- Lune n’est lune que pour le chat, poèmes pour enfants, Bruno Doucey, 2017
- Gens de l’eau, poèmes, Mercure de France, 2018
- Demande à l’obscurité, poèmes, Mercure de France, 2020
- Éloignez-vous de ma fenêtre, poèmes, Mercure de France, 2021
- Ceux de l'autre rive, poème, livre d'artiste enrichi de quatre arrachements ou collages originaux de André-Pierre Arnal, Éditions du Bourdaric, 2022.
- Désarroi des âmes errantes, poèmes, Mercure de France, 2024
Entretiens
[modifier | modifier le code]- Ton chant est plus long que ton souffle – Entretiens avec Caroline Boidé, Écriture, 2020
Distinctions et prix
[modifier | modifier le code]Distinctions honorifiques
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur le 13 juin 2017[12]
- Officière le 13 juillet 2010[13]
- Chevalière le 15 décembre 2000
- Grande officière de l'ordre national du Mérite (2023)[14].
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (2022)[15]
- Maître ès jeux de l'Académie des Jeux floraux depuis 2022.
Prix littéraires
[modifier | modifier le code]- Prix Guillaume-Apollinaire pour Les Ombres et leurs cris[8]
- Prix Mallarmé pour Monologue du mort[8]
- Prix Jules-Supervielle pour Anthologie personnelle[10]
- Prix Nice-Baie-des-Anges[16] pour Le Moine, l'ottoman et la femme du grand argentier
- Grand prix de poésie de la SGDL (1993) pour l'ensemble de son œuvre[17]
- Prix Jules-Janin de l’Académie française (2005)
- Grand prix de poésie de l'Académie française (2009)[18]
- Grand prix Guillevic de Poésie de Saint-Malo (2010)
- Prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre (2011)[19]
- Prix de poésie Pierrette-Micheloud pour Où vont les arbres ? (2012)
- Prix Renaudot du livre de poche pour La fiancée était à dos d’âne (2015)[20]
- Prix Geneviève Moll de la biographie pour Les derniers jours de Mandelstam (2017)
- Prix Littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre (2022)[21]
- Prix Ganzo pour l'ensemble de son œuvre (2022)[22]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Vénus Khoury-Ghata », sur Maison des écrivains et de la littérature (consulté le ).
- « Vénus Khoury-Ghata : son actualité sur France Inter », sur France Inter, (consulté le ).
- France Culture, 21 mai 2024, "Venus Khouri-Ghata : 1/ Bcharré ou la montagne des poètes du Liban - 2/ Des vers pour venger le frère", in À voie nue, 1ère et 2ème émissions d'une série de 5.
- Stéphanie Baz-Hatem, Liban : Debout malgré tout : L'Âme des peuples, Nevicata, (lire en ligne)
- Alexandre Najjar, Dictionnaire amoureux du Liban, Place des éditeurs, (lire en ligne)
- Valérie Marin la Meslée, « Vénus est son prénom », sur Le Point, (consulté le ).
- « Littérature. Rencontre avec Vénus Khoury-Ghata », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- Colette Juilliard Beaudan, « Vénus Khoury-Ghata sous le signe du plein et du vide », Les Cahiers de l'Orient, vol. 1, no 89, , pp. 153-158 (lire en ligne)
- « La ville d'Orléans accueille le parlement des écrivaines francophones », France 3 Centre Val de Loire, (lire en ligne)
- « Vous m'en direz des nouvelles ! - Vénus Khoury-Ghata, le miroir de l'eau », sur RFI, (consulté le ).
- Valérie Marin la Meslée, « Mère et fille, écrivaines dans leur temps », sur Le Point, (consulté le ).
- Paris Match, « Vénus Khoury-Ghata : la verve, le Liban et la Légion d’Honneur », sur parismatch.com (consulté le ).
- Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination.
- NOR : PRER2321410D.
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2022 », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF] Le prix « Nice Baie des Anges » est devenu en 2010 le prix « Baie des Anges - Nice matin ».
- Voir sur le site de la Société des gens de lettres.
- Emmanuel KHOURY, « Quand Vénus Khoury-Ghata tutoie Marina Tsvétaïéva - Emmanuel KHOURY », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- « Le Goncourt de la poésie attribué à Vénus Khoury-Ghata », sur magazine-litteraire.com, (consulté le ).
- « Vénus Khoury-Ghata remporte le prix Renaudot du poche », sur FIGARO, (consulté le ).
- « Fondation Prince Pierre de Monaco », sur fondationprincepierre.mc (consulté le ).
- « Vénus Khoury-Ghata - L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- El Djamhouria Aït Saaba-Slimani, « Vénus Khoury Ghata », sous la direction de Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud : Dictionnaire des écrivains francophones classiques - Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Éd. H. Champion, Paris, 2010, p. 241-245 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
Liens externes
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